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Adolescents et détresse : pourquoi en parler sauve des vies

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Dre. Émilie Rivet, psychologue clinicienne

La simple idée d’aborder le sujet du suicide avec un.e adolescent.e peut faire peur. Et pourtant, oser parler de ce sujet tabou n’encourage pas le risque de passage à l’acte, bien au contraire. Selon la psychologue clinicienne Dre. Émilie Rivet, cela traduit une attitude d’ouverture et d’écoute, qui peut sauver des vies. En ce 10 septembre, Journée mondiale de la prévention du suicide, on vous explique pourquoi et comment en parler.

Reconnaître les signaux d’alerte

Les jeunes, ne verbalisent pas nécessairement leurs pensées ni leurs intentions suicidaires. Certains signes psychologiques doivent alerter : désespoir, irritabilité, perte d’intérêt, culpabilité excessive, colère, faible estime de soi. À cela peuvent s’ajouter des troubles du sommeil, fatigue persistante, isolement, conduites agressives. Des difficultés de concentration ou de mémoire peuvent également trahir une souffrance profonde. Pris ensemble, ces signaux appellent attention et vigilance.

Comprendre les facteurs de risque

Le suicide est multifactoriel. Il résulte d’une combinaison de facteurs. L’adolescence elle-même est une période fragile : le cerveau se réorganise, les émotions s’intensifient. S’y ajoutent parfois des troubles de santé mentale comme la dépression, être victime d’intimidation scolaire, les antécédents et violences au sein de la famille, exclusion sociale ou usage addictifs et compulsifs des  réseaux sociaux, jeux vidéos. Identifier ces facteurs est important pour prévenir et intervenir face aux comportements suicidaires.

Oser poser la question

Parler du suicide avec un.e adolescent.e, c’est avant tout lui offrir un espace d’écoute. Oser dire :

«Parfois, quand on se sent très triste, en colère, découragé.e ou désespéré.e, on peut avoir des pensées de mort. Est-ce ton cas ? Est-ce que cela t’arrive souvent ? Sais-tu quand, comment ou où tu pourrais le faire ?»

Loin de favoriser l’apparition de pensées suicidaires, ces questions directes implanter une idée, cette parole directe servent de repères pour évaluer le niveau de risque suicidaire. «Selon les réponses apportées aux questions, il devient alors possible de chercher ensemble des solutions et de mettre en place l’aide nécessaire pour le soutenir et le protéger», souligne Émilie Rivet.

Quelles mesures de prévention sont les plus efficaces aujourd’hui, tant au niveau individuel que collectif ?

Au niveau individuel, la vaccination contre l’hépatite B est la meilleure protection. Elle est efficace, sûre, et fait partie du calendrier vaccinal à Maurice depuis plusieurs années.
Pour l’hépatite C, pas de vaccin pour l’instant, donc il faut éviter tout contact avec du sang potentiellement infecté : ne pas partager de rasoirs, de seringues, bien choisir les salons de tatouage/piercing, utiliser des préservatifs.
Et au niveau collectif, il faut favoriser le dépistage gratuit et accessible, informer la population, et surtout lever les tabous qui entourent ces maladies.

Protéger, ici et maintenant

Un risque suicidaire moyen/élevé est suspecté lorsque le plan suicidaire est plus ou moins élaborer et que s’ajoutent des signes psychologiques, comportementaux et cognitifs. Dans ces situations, certaines mesures doivent être immédiates: rester auprès de lui, écarter tout objet dangereux, mobiliser les proches et surtout consulter rapidement un.e professionnel.le de santé et un psychologue. Ces mesures permettent de protéger l’adolescent.

Une responsabilité collective

Les principaux axes de prévention en matière de prévention de suicide sont : limiter  l’accès aux moyens de se suicider, échanger avec les médias pour un traitement responsable des suicides, former les professionnel.le.s de santé, soutenir les jeunes LGBTQIA+ ou victimes de violence,, favoriser les habiletés psychosociales dès l’enfance: autant de leviers efficaces, validés par les recherches

Parler, c’est protéger

La prévention du suicide des adolescent·e·s, c’est une responsabilité partagée.
Écouter avec empathie, agir ensemble, oser nommer la souffrance.
En parler, c’est déjà un pas vers la vie.

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Les oublis en série

Dr Dinan

Dr Pascale DinanLife Medical Clinic Bon Pasteur

Quand s’inquiéter des oublis fréquents ?

Le rôle du médecin est crucial pour distinguer un vieillissement normal de troubles pathologiques. Certains signes doivent alerter : une diminution progressive des capacités, une perte d’autonomie rapportée par l’entourage, une charge mentale importante ou encore une humeur basse ou des symptômes dépressifs.

Comment différencier un oubli passager d’un trouble sérieux ?

Il faut prendre en compte le contexte de vie : stress professionnel ou personnel, fatigue, manque de sommeil ou situations émotionnellement difficiles. Le médecin peut alors réaliser un examen clinique, prescrire des tests de mémoire, des analyses sanguines (pour détecter carences, troubles thyroïdiens ou dépression) et demander un examen d’imagerie cérébrale. Ensuite, il posera un diagnostic et proposera un accompagnement adapté

Quelles sont les formes d’hépatite les plus fréquemment diagnostiqué à Maurice ? Existe-t-il des données épidémiologiques fiables à ce sujet ?

Les plus fréquemment rencontrées chez nous sont l’hépatite B et C. On voit aussi, de temps en temps, des hépatites A, mais elles sont généralement aiguës et bénignes, et la plupart sont des cas importés.
Pour les chiffres exacts, les données sont encore fragmentées, car tout le monde ne se fait pas dépister. Mais dans les hôpitaux, on voit régulièrement des cas d’hépatite B chronique, souvent découverts par hasard. Ce qui montre bien qu’il y a probablement beaucoup de cas non diagnostiqués dans la population.

Quelles sont les causes fréquentes des troubles de la mémoire ?

 Parmi les causes réversibles figurent les troubles thyroïdiens et les carences en vitamines. Les causes plus graves incluent la maladie d’Alzheimer (environ 60 % des cas) et d’autres formes de démence. Les signes d’alerte sont : difficultés à se repérer dans le temps ou l’espace, tendance à se perdre, et difficultés à accomplir les gestes quotidiens. La prise en charge repose sur l’écoute, la confiance, un accompagnement empathique (centres d’accueil, soutien familial) et des traitements pour ralentir l’évolution.

Le stress, la fatigue et la surcharge mentale peuvent-ils affecter la mémoire ?

 Oui, ils altèrent la mémoire de travail, autobiographique et épisodique. D’où l’importance de prendre du temps pour soi, de maintenir des liens sociaux et de limiter la surcharge cognitive.

Les enfants peuvent-ils avoir des troubles de la mémoire ?

Oui, certains signes doivent alerter : baisse de concentration, difficultés scolaires persistantes. Des facteurs aggravants sont l’excès de temps passé devant les écrans, le multitâche et la surcharge d’informations. Pour aider, il faut encourager les activités en plein air, les jeux et les interactions sociales.

Pourquoi les jeunes adultes oublient-ils autant aujourd’hui ?

 Le mode de vie moderne, avec multitâche permanent et exposition continue aux écrans, nuit à la concentration et à la mémorisation.

Chez les seniors, comment distinguer vieillissement normal et maladie d’Alzheimer ?

 Seule une évaluation médicale complète avec tests et bilans permet de faire la différence.

Peut-on prévenir ou ralentir le déclin cognitif ?

 Oui, grâce à l’exercice physique régulier, une alimentation équilibrée, la stimulation intellectuelle et sociale, ainsi qu’à l’arrêt du tabac

Les compléments alimentaires sont-ils utiles ?

 Ils peuvent être bénéfiques en cas de déficits avérés (vitamines, troubles thyroïdiens), mais ne remplacent pas une bonne hygiène de vie.

Quand consulter un spécialiste ?

 Lorsqu’un trouble de la mémoire impacte clairement la vie quotidienne ou inquiète l’entourage, un suivi médical spécialisé s’impose. Le médecin établira un plan de prise en charge adapté.

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Les soins intraveineux à domicile

Dr Ankesh Babooram

Dr Ankesh Babooram – Médecin généraliste et coordinateur, Life Hospital at Home

Life Hospital at Home est un modèle de soins innovant qui fournit des soins de niveau hospitalier au domicile du patient, en remplacement d’une hospitalisation de courte durée. Nous proposons des soins médicaux et paramédicaux de haut niveau, comparables à ceux d’un hôpital public ou privé, dans le confort du domicile, avec une équipe formée, qualifiée et attentive.

Dans un monde où le confort du patient et la qualité des soins doivent aller de pair, les soins intraveineux à domicile s’imposent comme une solution moderne, humaine et efficace. À Maurice, cette pratique gagne du terrain, notamment auprès des personnes âgées, fragiles ou en convalescence. Elle répond à un double besoin : médical et relationnel.

Ce service permet d’administrer à domicile, sous supervision médicale, des traitements intraveineux tels que :
• des antibiotiques IV pour des infections (pulmonaires, urinaires, cutanées)
• des solutions de réhydratation, utiles en cas de gastro-entérite ou de forte fièvre
• des médicaments symptomatiques (anti-inflammatoires, antidouleurs, anti-nauséeux)
• et même des soins de confort palliatif

Ce n’est pas seulement une question de praticité, mais aussi de santé publique. Être soigné chez soi permet d’éviter les risques d’infections nosocomiales, réduit le stress et l’anxiété du patient, et diminue les coûts indirects liés aux déplacements ou à une hospitalisation prolongée.

Pour garantir la sécurité de ces soins, la formation continue de nos professionnels de santé est essentielle. Chaque infirmier(ère) est formé(e) aux protocoles spécifiques aux soins IV à domicile, à la prévention des complications, et à la gestion des urgences. Nous utilisons du matériel stérile et des procédures rigoureuses, assurant des conditions d’hygiène équivalentes à celles d’un établissement hospitalier.

Nous assurons un suivi quotidien et une coordination étroite entre le médecin référent, le personnel soignant et la famille. Car au-delà de l’aspect technique, l’accompagnement humain est au cœur de notre approche. L’écoute, l’empathie et le lien de confiance tissé entre le soignant, le patient et son entourage jouent un rôle central dans le processus de guérison.

Prenons un cas concret : Mme C., 74 ans, souffrait d’une infection urinaire nécessitant cinq jours d’antibiotiques IV. Au lieu d’être hospitalisée, elle a pu rester chez elle, dans un environnement rassurant, entourée de ses proches, tout en bénéficiant d’un encadrement médical rigoureux. Résultat : une récupération plus rapide, moins de stress, et une famille pleinement impliquée et rassurée.

La présence de la famille n’est pas un simple réconfort : elle constitue un soutien thérapeutique majeur. L’entourage joue un rôle clé dans l’adhésion au traitement, la surveillance de l’état de santé et le moral du patient. Les soins à domicile permettent ainsi de mobiliser ces ressources affectives, souvent absentes dans le cadre hospitalier.

Les soins à domicile ne sont pas réservés à une élite. Ils sont conçus pour rendre la santé accessible et humaine, en plaçant le patient au centre du soin. À travers Life Together, nous œuvrons chaque jour pour offrir cette qualité de service partout à l’île Maurice.

Les soins palliatifs :

Le volet palliatif fait partie intégrante de notre mission. À Maurice, les soins palliatifs de support ne sont plus une idée abstraite : ils sont devenus une réalité concrète. Avec notre équipe, nous avons accompagné de nombreuses familles, en apportant un soutien à la fois médical, psychologique et humain. Nos patients, souvent en fin de vie ou atteints de maladies chroniques avancées, ont pu bénéficier chez eux d’un environnement familier, entourés de leurs proches. Ils ont ainsi reçu des soins adaptés — gestion de la douleur, traitements intraveineux, suivi quotidien — dans le respect de leur dignité et de leur rythme de vie. La qualité du lien humain, la présence des êtres chers, et l’attention portée à chaque détail font toute la différence dans ces moments cruciaux.

 

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La santé du coeur

DR BHAYA

Dr Maneesha Bhaya |Paediatric cardiologist, MD (Ped.), DNB (Cardiology), FESC Senior Consultant à Life Medical Clinic Bon Pasteur

Quelles sont aujourd’hui les principales maladies cardiovasculaires les plus fréquentes à Maurice, et quels en sont les facteurs de risque majeurs ?

Les principales maladies cardiovasculaires touchent le cœur et le cerveau et prennent plusieurs formes :

    • Blocage des artères du cœur et du cerveau, souvent à l’origine d’infarctus ou d’AVC. Les principaux facteurs de risque sont le diabète, l’hypertension, l’obésité, la sédentarité, une alimentation pauvre en fruits et légumes, un taux de cholestérol élevé, la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues, le stress chronique, l’âge avancé et la prédisposition génétique.

       

    • La fibrillation auriculaire, qui se traduit par un rythme cardiaque irrégulier et rapide. Elle survient surtout avec l’âge et en cas d’hypertension.

       

    • L’insuffisance cardiaque, conséquence possible d’un infarctus antérieur, de troubles du rythme, de l’hypertension ou du diabète, avec également une part de prédisposition génétique.

       

    • La sténose aortique, soit le rétrécissement de la valve aortique du cœur, dont le risque augmente principalement avec l’âge.

Quels gestes simples du quotidien peuvent réellement protéger notre cœur et réduire les risques de complications ?

Pour protéger son cœur et réduire les risques de complications, quelques gestes simples au quotidien peuvent faire toute la différence :

–  Adopter une alimentation équilibrée, riche en légumes, poisson et volaille, avec des apports modérés en huiles et en glucides (pain, riz, etc.).

 – Pratiquer une activité physique régulière, idéalement au moins 30 minutes de marche par jour. Pour les personnes déjà atteintes d’une maladie cardiaque, un programme d’exercices personnalisé, prescrit par leur cardiologue, est recommandé.

–  Suivre correctement son traitement médical en prenant les médicaments prescrits.

Apprendre à gérer son stress grâce à la relaxation, la méditation ou toute activité favorisant le bien-être mental.

À partir de quel âge faut-il commencer à surveiller sa tension artérielle et son cholestérol ?

La tension artérielle doit être mesurée au moins une fois par an chez tous les enfants à partir de l’âge de 3 ans, puis annuellement après l’adolescence.

 

Le cholestérol doit être mesuré dès l’âge de 2 ans chez ceux ayant des antécédents familiaux de maladies cardiaques précoces. Pour tous les enfants, au moins une fois entre 9 et 12 ans et de nouveau entre 17 et 21 ans.

Le stress est-il réellement un facteur aggravant pour la santé du cœur, et comment mieux le gérer ?

Oui et cela n’est pas mesurable. La méditation, le soutien social et le recours à un professionnel peuvent aider.

Quelles sont les erreurs les plus courantes dans l’alimentation des Mauriciens qui nuisent à la santé cardiovasculaire ?

La consommation élevée de farine raffinée (roti, faratha, pains, pizzas, burgers), de riz, de mocktails, cocktails, sodas. Le tout combiné à une très faible consommation de légumes frais.

Des dispositifs fiables et abordables d’autosurveillance de la tension artérielle, du sucre sanguin, de l’oxygénation du sang, montres connectées, etc. Ces données peuvent être facilement transmises aux professionnels de santé, assurant ainsi une protection et un suivi 365 jours par an.

De nouveaux médicaments et procédures mini-invasives sont également disponibles.

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La sépticémie

Dr Savary

Dr Florent Savary, Head of ER, Life Medical Clinic

Pouvez-vous expliquer ce qu’est la septicémie et en quoi elle diffère d’une infection classique ?

La septicémie, est une réaction extrême et dangereuse du corps face à une infection. Contrairement à une infection classique qui reste localisée (par exemple, une angine, une infection urinaire) le sepsis se produit lorsque l’infection se propage dans le sang et entraîne une inflammation généralisée. Cela peut provoquer une défaillance d’un ou plusieurs organes et mettre la vie en danger en l’absence de traitement rapide.

Quels sont les facteurs de risque les plus fréquents pour développer une septicémie ?

Les personnes fragiles sont plus à risque de déveloper une septicémie en cas d’infection. C’est le cas:

  • Des personnes âgées
  • Des diabétiques ou ceux ayant une immunité affaiblie (VIH, cancer…).
  • Des porteurs de maladies chroniques (cardiaques, rénales…).
  • Des personnes ayant eu une chirurgie récente ou des dispositifs médicaux (sonde urinaire).

Quels sont les signes précoces que le public doit reconnaître pour agir rapidement ?

Les signes d’alerte sont parfois discrets au début, mais il faut consulter rapidement si :

  • La fièvre est très élevée ou au contraire, la température est anormalement basse.
  • Il y a des frissons importants, une sensation de malaise general.
  • Le rythme cardiaque ou respiratoire est accéléré.
  • La personne est confuse, somnolente ou désorientée.
  • La peau devient pâle, moite ou marbrée.

Comment la septicémie se manifeste-t-elle différemment selon l’âge ou l’état de santé du patient ?

Chez les nouveaux-nés, le sepsis peut se manifester par un refus de téter, une hypotonie (bébé “mou”), ou des pleurs inconsolables. Chez les personnes âgées, les signes peuvent être moins évidents, comme une simple confusion ou une chute. Les personnes immunodéprimées peuvent ne pas présenter de fièvre du tout, rendant le diagnostic plus difficile. Il est donc essentiel d’être attentif aux changements inhabituels, même minimes.

Quels examens ou analyses sont nécessaires pour poser un diagnostic précis ?

En cas de septicémie, le principal objectif des examens est de déterminer l’origine ou la porte d’entrée de l’infection, afin d’orienter le traitement et éventuellement un geste chirurgical. Cela comprend au minimum une prise de sang, une analyse d’urine et une imagerie. Le plus important est de débuter le traitement sans attendre les résultats

Quelle est l’importance de la rapidité de la prise en charge dans l’évolution de la maladie ?

Chaque heure compte. Plus le traitement est initié tôt, plus les chances de stopper l’infection augmentent. Un retard peut mener à un choc septique, une défaillance multiviscérale, voire au décès.

Quels traitements sont disponibles et comment sont-ils adaptés à chaque patient ?

Le traitement repose avant tout sur des antibiotiques puissants administrés immédiatement et des perfusions pour maintenir la pression arterielle. Parfois, il est possible d’avoir recours à des médicaments pour soutenir le cœur et les reins, et même une assistance respiratoire

Existe-t-il des complications à long terme pour les survivants de septicémie ?

Oui. Certains patients gardent des séquelles : fatigue chronique, troubles de la mémoire, anxiété, douleurs musculaires, ou dans certains cas plus graves : une dysfonction d’un organe. D’où l’importance d’un suivi médical après la phase aiguë.

Quels gestes ou mesures simples peuvent aider à prévenir la septicémie dans la vie quotidienne ?

Pour prévenir la septicémie, il est essentiel de bien nettoyer et désinfecter toute plaie, même mineure. Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon réduit le risque d’infections. Enfin, rester à jour dans ses vaccinations et consulter rapidement un médecin en cas de signes d’infection évite qu’une simple infection ne dégénère

Quel message principal souhaiteriez-vous transmettre au public mauricien pour mieux comprendre et se protéger contre la septicémie ?

Le sepsis n’est pas une infection comme les autres. Il peut évoluer très vite, mais il est évitable et traitable s’il est reconnu à temps. Connaître les signes d’alerte, agir vite et ne pas minimiser une infection sont les meilleures armes pour se protéger. Mieux vaut consulter une fois de trop que trop tard.

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L’arthrite

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Nutri-Score : Guide fiable ou simple gadget marketing

MELISSA DE GUARDIA

Mélissa de Guardia, Dieteticienne – nutritionniste et hypnotherapeute

Manger sainement est devenu une priorité pour beaucoup d’entre nous, mais face à la profusion de produits dans les rayons et aux étiquettes colorées qui tapissent nos emballages, il est parfois difficile de savoir ce qui est vraiment bon pour notre santé. C’est dans ce contexte qu’a été créé le Nutri-Score, un système d’étiquetage nutritionnel simple et visuel, destiné à nous aider à faire des choix éclairés.

Le Nutri-Score se présente sous la forme d’une échelle allant de A à E, associée à des couleurs allant du vert au rouge. Un produit noté A en vert est considéré comme le plus favorable sur le plan nutritionnel, tandis qu’un E en rouge indique un produit à consommer avec modération. Derrière cette simplicité apparente, le score repose sur une formule prenant en compte la quantité d’énergie, de sucres, de graisses saturées et de sel, mais aussi la teneur en fibres, en protéines et en fruits, légumes, légumineuses ou fruits à coque.

L’avantage principal de ce système est sa lisibilité immédiate : en un coup d’œil, le consommateur peut comparer plusieurs produits et choisir celui qui s’inscrit le mieux dans une alimentation équilibrée. C’est un outil particulièrement utile pour les familles pressées, pour les courses du quotidien, ou pour celles et ceux qui veulent réduire progressivement les aliments riches en sucres et en graisses saturées.

Pourtant, le Nutri-Score n’est pas exempt de limites. Il ne prend pas en compte la qualité globale du produit, comme le degré de transformation ou la présence d’additifs. Ainsi, un produit ultra-transformé peut parfois obtenir une note plutôt favorable si sa composition respecte les critères nutritionnels calculés. De plus, il ne se substitue pas à une alimentation variée et équilibrée : légumes frais, fruits, légumineuses, céréales complètes et sources de protéines restent essentiels pour la santé.

En pratique, comment utiliser le Nutri-Score ? L’idée n’est pas de bannir les produits notés D ou E, mais de privilégier ceux notés A ou B dans la mesure du possible, tout en gardant un œil sur la liste d’ingrédients et les portions consommées. On peut, par exemple, comparer deux biscuits ou deux sauces et choisir celle qui est la plus favorable pour la santé sans se priver du plaisir alimentaire

En résumé, le Nutri-Score est un outil pratique et pédagogique qui aide à orienter nos choix, mais il ne remplace pas la vigilance et la diversité alimentaire. Il nous guide dans nos courses, mais la santé se construit avant tout dans nos assiettes, avec des aliments peu transformés et une alimentation équilibrée au quotidien.

 

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Le Kombucha

MELISSA DE GUARDIA

Mélissa de Guardia | Diététicienne nutritionniste et hypnothérapeute à Life | Act

Qu’est-ce que le kombucha ?

Le kombucha est une boisson fermentée, légèrement pétillante, obtenue à partir de thé sucré (souvent du thé noir ou vert) fermenté grâce à une culture symbiotique de bactéries et de levures, appelée SCOBY (Symbiotic Culture Of Bacteria and Yeast). Cette fermentation naturelle lui donne un goût acidulé et des propriétés nutritionnelles intéressantes

Le succès du kombucha est-il lié à une tendance marketing ou à de réels avantages nutritionnels ?

Il est évident que le kombucha bénéficie d’un engouement marketing depuis quelques années. Cependant, cet intérêt s’appuie également sur des bases scientifiques. La fermentation lui confère des propriétés probiotiques, bénéfiques pour la santé intestinale, et sa richesse en acides organiques et antioxydants peut soutenir certaines fonctions métaboliques. Il ne s’agit donc pas uniquement d’un phénomène de mode, même si certaines allégations sont parfois exagérées

Quels sont les réels avantages nutritionnels du kombucha ?

Le kombucha contient :

Des probiotiques (issues de la fermentation), qui favorisent un microbiote intestinal sain.

Des antioxydants, principalement issus du thé utilisé, qui contribuent à lutter contre le stress oxydatif.

Des acides organiques (acétique, gluconique…), qui pourraient avoir des effets antimicrobiens légers et soutenir la digestion.

Il est aussi peu calorique (surtout s’il est peu sucré), ce qui en fait une alternative intéressante aux sodas.

Quels profils de personnes devraient éviter de consommer du kombucha ?

Certaines personnes devraient limiter voire éviter sa consommation :

Les personnes immunodéprimées (en raison des micro-organismes vivants qu’il contient).

Les diabétiques, si le kombucha est très sucré.

Les personnes souffrant de troubles hépatiques sévères, en raison de la production d’acides lors de la fermentation.

Les enfants en bas âge, chez qui la flore intestinale est encore en développement.

Y a-t-il des précautions spécifiques à prendre pendant la grossesse ?

Pendant la grossesse, la prudence est importante. Le kombucha peut contenir une petite quantité d’alcool (résidu de la fermentation), des bactéries vivantes, et de la caféine (selon le thé utilisé). Il est donc préférable d’en éviter la consommation régulière durant la grossesse, sauf avis médical contraire. En cas de consommation ponctuelle, il vaut mieux choisir un produit pasteurisé et bien contrôlé

Quelle quantité est raisonnable par jour ?

La consommation raisonnable se situe entre 100 à 250 ml par jour. Une trop grande quantité peut entraîner des troubles digestifs, notamment chez les personnes non habituées aux produits fermentés. Il est conseillé d’introduire le kombucha progressivement dans l’alimentation.

Comment le kombucha agit-il sur la flore intestinale ?

Grâce à sa richesse en probiotiques naturels, le kombucha peut aider à renforcer la diversité du microbiote intestinal. Il favorise ainsi un meilleur équilibre entre les “bonnes” bactéries, ce qui peut améliorer la digestion, réduire certains inconforts intestinaux et participer au bon fonctionnement du système immunitaire. Toutefois, ses effets varient d’une personne à l’autre

Le kombucha maison est-il sûr ? Ou mieux vaut-il les produits commerciaux ?

Le kombucha fait maison peut être risqué s’il n’est pas préparé dans des conditions d’hygiène strictes. La fermentation mal contrôlée peut entraîner une contamination par des moisissures ou des bactéries pathogènes. Pour les débutants, il est préférable d’opter pour des produits commerciaux de qualité, soumis à des contrôles microbiologiques. Pour ceux qui maîtrisent bien la fermentation, le kombucha maison peut être une bonne option

Quels critères pour choisir un kombucha de qualité sur le marché ?

Voici quelques repères :

  • Une transparence sur les méthodes de fabrication, souvent gage de sérieux.
  • Cette boisson convient-elle aux personnes avec des troubles digestifs (ex : SII) ?

    Le kombucha peut être mal toléré chez certaines personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII), en raison de la présence de FODMAPs (sucres fermentescibles), de la caféine, ou de l’effet légèrement laxatif. Pour ces profils, il est important de tester avec prudence, en petites quantités, et de surveiller les réactions.

    En quoi le kombucha se distingue-t-il d’autres boissons fermentées comme le kéfir ou la bière sans alcool ?

    Le kombucha se distingue par :

    • Sa base : du thé sucré, alors que le kéfir utilise de l’eau sucrée ou du lait.
    • Son profil gustatif, plus acidulé et pétillant naturellement.
    • Sa teneur en antioxydants, issue du thé.
    • Contrairement à la bière sans alcool, il ne contient ni malt ni houblon, et son taux d’alcool est généralement très faible (moins de 1 %), sauf en cas de fermentation excessive.

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    • Une liste d’ingrédients courte (thé, sucre, culture, arômes naturels éventuellement).
    • La mention “non pasteurisé” si on recherche un effet probiotique (mais il doit être bien conservé).
    • Un taux de sucre modéré (moins de 5 g/100 ml si possible).
    • Une transparence sur les méthodes de fabrication, souvent gage de sérieux.

    Cette boisson convient-elle aux personnes avec des troubles digestifs (ex : SII) ?

    Le kombucha peut être mal toléré chez certaines personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII), en raison de la présence de FODMAPs (sucres fermentescibles), de la caféine, ou de l’effet légèrement laxatif. Pour ces profils, il est important de tester avec prudence, en petites quantités, et de surveiller les réactions.

    En quoi le kombucha se distingue-t-il d’autres boissons fermentées comme le kéfir ou la bière sans alcool ?

    Le kombucha se distingue par :

    • Sa base : du thé sucré, alors que le kéfir utilise de l’eau sucrée ou du lait.
    • Son profil gustatif, plus acidulé et pétillant naturellement.
    • Sa teneur en antioxydants, issue du thé.
    • Contrairement à la bière sans alcool, il ne contient ni malt ni houblon, et son taux d’alcool est généralement très faible (moins de 1 %), sauf en cas de fermentation excessive.

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    Expresso, latte ou long : lequel cache le secret de la vitalité ?

    DR REENA

    Reena Soniassy | Diététicienne à Life | Act

    Café : allié ou ennemi ?

    Pour beaucoup d’entre nous, le café est bien plus qu’une simple boisson. C’est un rituel, un moment de réconfort, voire une nécessité matinale. Mais il traîne aussi une réputation sulfureuse : déshydratant, addictif, mauvais pour le cœur… Alors que dit réellement la science ?

    Bonne nouvelle : le café est bien plus un allié qu’un ennemi. La caféine – stimulant naturel des grains de café – est réputée pour ses effets tonifiants. Mais au-delà de ce « coup de fouet », chaque tasse contient une foule de composés bioactifs, dont les polyphénols, aux puissants effets antioxydants et anti-inflammatoires.

    Cela dit, tout est une question de dose. En général, 2 à 3 tasses par jour sont considérées comme sûres – et même bénéfiques. Mais si vous dépassez la dose ou utilisez le café pour compenser un manque de sommeil, les effets positifs peuvent rapidement s’inverse

    Ce qu’il y a dans votre tasse

    Toutes les tasses ne se valent pas. La teneur en caféine varie selon le type de grain, la torréfaction, la méthode de préparation et la portion.

      • Un espresso : 60 à 80 mg de caféine

      • Un café filtre ou long : 100 à 200 mg

      • Un café instantané : 60 à 100 mg

      • Un latte (souvent 1 espresso + lait) : plus de calcium, protéines et vitamines B – une option douce et nutritive

    D’autres facteurs (temps d’infusion, mouture, température de l’eau) influencent le résultat final. La recommandation générale : ne pas dépasser 400 mg de caféine par jour. Mais attention : le café n’est pas la seule source de caféine! Thé, coca, boissons énergisantes, chocolat (surtout noir) et même certains médicaments peuvent en contenir. Si vous consommez plusieurs, la charge peut vite grimper. Un bon réflexe : connaître vos sources et ajuster selon vos besoins et votre sensibilité.

    Café et corps humain

    La caféine ne fait pas que vous réveiller. Elle bloque l’adénosine – molécule qui favorise la somnolence. Résultat : plus d’énergie, meilleure concentration, parfois même amélioration de l’humeur. Les sportifs peuvent aussi en tirer un avantage en termes de performance.

    Mais ce n’est pas tout. De nombreuses études associent la consommation modérée à une réduction du risque de diabète de type 2, de maladie de Parkinson, d’AVC, et même de certains cancers. Certains chercheurs notent aussi un lien avec une meilleure longévité, surtout si l’on évite d’y ajouter sucre, sirop ou crème.

    Mais l’effet peut varier selon les individus. Certaines personnes métabolisent la caféine lentement, prolongeant ses effets et provoquant nervosité, palpitations ou troubles digestifs. D’autres en consomment simplement trop sans s’en rendre compte. Plusieurs grandes tasses par jour, et le seuil peut vite être dépassé.

    Et comme tout stimulant, le café peut entraîner une dépendance. Un arrêt brutal peut provoquer maux de tête, irritabilité, fatigue. Si vous avez besoin de toujours plus pour fonctionner, c’est peut-être le moment de faire une pause.

    À consommer avec modération si...

    La plupart des adultes en bonne santé tolèrent bien le café. Mais certains profils doivent rester prudents :

    • Les femmes enceintes ou allaitantes doivent limiter à <200 mg/jour. En outre, la caféine et les polyphénols peuvent aussi réduire l’absorption du fer, crucial pendant la grossesse.
    • Les personnes souffrant de problèmes cardiaques, d’hypertension, d’anxiété ou d’insomnie peuvent voir leurs symptômes empirer.
    • Le café n’est pas recommandé chez les enfants et les adolescents, en raison de ses effets stimulants.
    • En cas de troubles thyroïdiens ou de maladies auto-immunes, un avis personnalisé est préférable.

    Écoutez votre corps, et n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé si vous avez des doutes.

    Tendance ou vraie valeur ?

    Le monde du café évolue, avec l’arrivée de nouvelles options aux promesses séduisantes. Mais valent-elles vraiment le détour ?

    • Cascara : infusion à base de peau séchée de cerises de café. Peu caféinée, riche en antioxydants, goût fruité proche du thé. Bonus : option durable.

    • Café vert : grains non torréfiés, riches en acide chlorogénique. Mis en avant pour la perte de poids, mais preuves limitées.

    • Décaféiné : parfait si vous aimez le goût mais souhaitez éviter la caféine. Il perd une partie de ses antioxydants mais reste intéressant.

    En conclusion

    Le café peut faire partie d’un mode de vie sain, à condition de l’adapter à votre corps, vos habitudes et vos besoins. Connaissez vos limites, explorez les options, et savourez chaque tasse avec plaisir… mais sans excès

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    Mieux comprendre l'hépatite

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    Dr Reshad Kurrimbukus Gastro-entérologue à Life Medical Clinic, Forbach

    En quoi la journée mondiale contre les hépatites revêt-elle une importance particulière dans le contexte mauricien ?

    La Journée mondiale contre les hépatites, c’est l’occasion de braquer les projecteurs sur une maladie silencieuse, souvent oubliée, mais qui peut avoir des conséquences graves comme la cirrhose ou le cancer du foie.

    À Maurice, beaucoup de personnes vivent avec une hépatite sans le savoir. Donc, cette journée, c’est une opportunité pour sensibiliser, encourager au dépistage, rappeler que la prévention existe — et surtout, qu’on peut guérir ou vivre longtemps avec un bon suivi.

    Quel est le niveau de connaissance du grand public à Maurice sur les hépatites virales ? Quelles idées reçues ou confusions persistent ?

    Honnêtement, il y a encore beaucoup de confusion. Certains pensent que toutes les hépatites se transmettent comme la grippe, d’autres croient qu’on ne peut rien faire ou qu’elles touchent uniquement les toxicomanes.
    Beaucoup ignorent aussi qu’un simple contact avec du sang infecté — même par un rasoir ou une aiguille — peut transmettre l’hépatite B ou C. Et surtout, peu de gens savent qu’il existe un vaccin pour l’hépatite B et que l’hépatite C se guérit aujourd’hui.
    Il y a donc un vrai travail d’éducation à faire.

    Quelles sont les formes d’hépatite les plus fréquemment diagnostiqué à Maurice ? Existe-t-il des données épidémiologiques fiables à ce sujet ?

    Les plus fréquemment rencontrées chez nous sont l’hépatite B et C. On voit aussi, de temps en temps, des hépatites A, mais elles sont généralement aiguës et bénignes, et la plupart sont des cas importés.
    Pour les chiffres exacts, les données sont encore fragmentées, car tout le monde ne se fait pas dépister. Mais dans les hôpitaux, on voit régulièrement des cas d’hépatite B chronique, souvent découverts par hasard. Ce qui montre bien qu’il y a probablement beaucoup de cas non diagnostiqués dans la population.

    Quels sont les principaux modes de transmission des hépatites B et C ?

    L’hépatite B se transmet principalement par le sang, les rapports sexuels non protégés ou de la mère à l’enfant à la naissance.

    L’hépatite C, elle, se transmet surtout par le sang — donc par le partage de seringues, de matériel de tatouage ou de rasage mal stérilisé. Elle se transmet très rarement par voie sexuelle.
    Il est important de noter que ces virus ne se transmettent pas par les câlins, la nourriture ou en vivant sous le même toit.

    Quelles mesures de prévention sont les plus efficaces aujourd’hui, tant au niveau individuel que collectif ?

    Au niveau individuel, la vaccination contre l’hépatite B est la meilleure protection. Elle est efficace, sûre, et fait partie du calendrier vaccinal à Maurice depuis plusieurs années.
    Pour l’hépatite C, pas de vaccin pour l’instant, donc il faut éviter tout contact avec du sang potentiellement infecté : ne pas partager de rasoirs, de seringues, bien choisir les salons de tatouage/piercing, utiliser des préservatifs.
    Et au niveau collectif, il faut favoriser le dépistage gratuit et accessible, informer la population, et surtout lever les tabous qui entourent ces maladies.

    Le vaccin contre l’hépatite B est-il recommandé à Maurice ?

    Oui, il est recommandé et déjà intégré dans le calendrier vaccinal des enfants à Maurice. Depuis plusieurs années, les bébés reçoivent le vaccin contre l’hépatite B dans les premières semaines de vie.
    Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que les adultes non vaccinés peuvent aussi le recevoir.
    C’est particulièrement recommandé pour les soignants, les partenaires de personnes infectées ou toute personne à risque.
    Le vaccin est sûr, très efficace, et c’est notre meilleure arme pour éviter de nouveaux cas.

    Quels sont les signes cliniques qui devraient alerter et conduire à un dépistage ? L’infection est-elle toujours symptomatique ?

    C’est justement ça le problème : la plupart des personnes infectées ne ressentent rien pendant des années.
    Pas de fièvre, pas de douleur…
    Mais parfois, des signes peuvent apparaître : une fatigue inhabituelle, un jaunissement de la peau ou des yeux, des urines très foncées, des douleurs au foie.
    Mais dans la plupart des cas, on découvre l’hépatite par hasard, à l’occasion d’une prise de sang.
    C’est pourquoi on recommande le dépistage même sans symptômes, surtout si on a été exposé à un risque ou si on a des antécédents dans la famille.

    Les tests de dépistage sont-ils facilement disponibles à Maurice ? À quel moment conseillez-vous un dépistage systématique ?

    Oui, les tests sont disponibles dans les hôpitaux régionaux, et parfois même lors de campagnes de santé gratuites.
    Un simple test sanguin permet de savoir si on est porteur du virus B ou C. Je recommande un dépistage si :
    • vous avez eu une transfusion avant 1994
    • vous avez partagé des objets coupants ou des seringues
    • vous êtes soignant
    • vous vivez avec une personne infectée
    • ou simplement si vous avez des doutes
    Le dépistage est rapide, sans douleur, et il peut littéralement vous sauver la vie.

    Peut-on aujourd’hui guérir les hépatites B et C ? Quelles sont les options thérapeutiques actuellement disponibles à Maurice ?

    Bonne nouvelle : l’hépatite C peut aujourd’hui être guérie dans plus de 95 % des cas avec des traitements modernes appelés “antiviraux à action directe”.
    Ils sont disponibles à Maurice, notamment dans le secteur public pour les cas identifiés.
    Pour l’hépatite B, on ne parle pas encore de guérison complète, mais on peut très bien contrôler le virus avec des médicaments, qui évitent les complications et permettent de vivre normalement.
    Donc oui, on a des traitements efficaces, mais encore faut-il se faire dépister à temps.

    Quelles sont les complications possibles si une hépatite chronique n’est pas prise en charge à temps ?

    Une hépatite chronique non traitée peut, avec le temps, endommager le foie de façon progressive.
    Cela peut conduire à une cirrhose (le foie devient dur et ne fonctionne plus bien), voire à un cancer du foie.
    Et comme ça peut évoluer silencieusement pendant 10 ou 20 ans, certains découvrent les dégâts trop tard.
    C’est pourquoi un diagnostic précoce et un bon suivi médical sont essentiels. Avec une prise en charge sérieuse, on peut ralentir, stopper — voire éviter totalement — ces complications.

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