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Adolescents et détresse : pourquoi en parler sauve des vies

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Dre. Émilie Rivet, psychologue clinicienne

La simple idée d’aborder le sujet du suicide avec un.e adolescent.e peut faire peur. Et pourtant, oser parler de ce sujet tabou n’encourage pas le risque de passage à l’acte, bien au contraire. Selon la psychologue clinicienne Dre. Émilie Rivet, cela traduit une attitude d’ouverture et d’écoute, qui peut sauver des vies. En ce 10 septembre, Journée mondiale de la prévention du suicide, on vous explique pourquoi et comment en parler.

Reconnaître les signaux d’alerte

Les jeunes, ne verbalisent pas nécessairement leurs pensées ni leurs intentions suicidaires. Certains signes psychologiques doivent alerter : désespoir, irritabilité, perte d’intérêt, culpabilité excessive, colère, faible estime de soi. À cela peuvent s’ajouter des troubles du sommeil, fatigue persistante, isolement, conduites agressives. Des difficultés de concentration ou de mémoire peuvent également trahir une souffrance profonde. Pris ensemble, ces signaux appellent attention et vigilance.

Comprendre les facteurs de risque

Le suicide est multifactoriel. Il résulte d’une combinaison de facteurs. L’adolescence elle-même est une période fragile : le cerveau se réorganise, les émotions s’intensifient. S’y ajoutent parfois des troubles de santé mentale comme la dépression, être victime d’intimidation scolaire, les antécédents et violences au sein de la famille, exclusion sociale ou usage addictifs et compulsifs des  réseaux sociaux, jeux vidéos. Identifier ces facteurs est important pour prévenir et intervenir face aux comportements suicidaires.

Oser poser la question

Parler du suicide avec un.e adolescent.e, c’est avant tout lui offrir un espace d’écoute. Oser dire :

«Parfois, quand on se sent très triste, en colère, découragé.e ou désespéré.e, on peut avoir des pensées de mort. Est-ce ton cas ? Est-ce que cela t’arrive souvent ? Sais-tu quand, comment ou où tu pourrais le faire ?»

Loin de favoriser l’apparition de pensées suicidaires, ces questions directes implanter une idée, cette parole directe servent de repères pour évaluer le niveau de risque suicidaire. «Selon les réponses apportées aux questions, il devient alors possible de chercher ensemble des solutions et de mettre en place l’aide nécessaire pour le soutenir et le protéger», souligne Émilie Rivet.

Quelles mesures de prévention sont les plus efficaces aujourd’hui, tant au niveau individuel que collectif ?

Au niveau individuel, la vaccination contre l’hépatite B est la meilleure protection. Elle est efficace, sûre, et fait partie du calendrier vaccinal à Maurice depuis plusieurs années.
Pour l’hépatite C, pas de vaccin pour l’instant, donc il faut éviter tout contact avec du sang potentiellement infecté : ne pas partager de rasoirs, de seringues, bien choisir les salons de tatouage/piercing, utiliser des préservatifs.
Et au niveau collectif, il faut favoriser le dépistage gratuit et accessible, informer la population, et surtout lever les tabous qui entourent ces maladies.

Protéger, ici et maintenant

Un risque suicidaire moyen/élevé est suspecté lorsque le plan suicidaire est plus ou moins élaborer et que s’ajoutent des signes psychologiques, comportementaux et cognitifs. Dans ces situations, certaines mesures doivent être immédiates: rester auprès de lui, écarter tout objet dangereux, mobiliser les proches et surtout consulter rapidement un.e professionnel.le de santé et un psychologue. Ces mesures permettent de protéger l’adolescent.

Une responsabilité collective

Les principaux axes de prévention en matière de prévention de suicide sont : limiter  l’accès aux moyens de se suicider, échanger avec les médias pour un traitement responsable des suicides, former les professionnel.le.s de santé, soutenir les jeunes LGBTQIA+ ou victimes de violence,, favoriser les habiletés psychosociales dès l’enfance: autant de leviers efficaces, validés par les recherches

Parler, c’est protéger

La prévention du suicide des adolescent·e·s, c’est une responsabilité partagée.
Écouter avec empathie, agir ensemble, oser nommer la souffrance.
En parler, c’est déjà un pas vers la vie.

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