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Le secteur privé de la santé à Maurice : croissance, innovation et nouveaux défis

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Elodie de Spéville COO de Life Together

1. Comment décririez-vous l’évolution du secteur privé de la santé à Maurice ces dernières années ?


Le secteur privé de la santé à Maurice connaît une croissance soutenue. Les dépenses de santé ont progressé à un rythme annuel de près de 10 %, avec une part significative (~13%) captée par les cliniques privées. Cette dynamique est alimentée par plusieurs facteurs : vieillissement rapide de la population, forte prévalence des maladies non transmissibles (diabète, obésité), amélioration du pouvoir d’achat et élargissement de la couverture d’assurance. Toutefois, le marché approche une saturation à horizon 2027, obligeant les opérateurs privés à innover : développer des spécialités à forte valeur, collaborer, et se différencier dans les segments peu couverts. Globalement, le privé est devenu un pilier incontournable du système de santé mauricien, en forte expansion mais soumis à de nouveaux défis stratégiques.

2. En quoi le secteur privé complète-t-il le système de santé public pour répondre aux besoins des patients locaux ?


Le secteur public reste indispensable, il garantit un accès gratuit aux soins pour tous et assure la prise en charge populationnelle. Mais le secteur privé vient en complément en contribuant à désengorger les structures publiques, en réduisant les délais d’attente, en développant certaines spécialités qui ne sont peu disponibles dans le public (chirurgies électives, esthétique, prévention). C’est aussi une façon de proposer plus de choix à la population mauricienne.

3. Comment votre établissement s’inscrit-il dans ce réseau diversifié ?


Life Together se positionne comme un réseau de cliniques de proximité. Nous avons trois cliniques – Forbach, Tamarin et Bon Pasteur, qui s’appuient sur un modèle coordonné : chaque site est ancré dans sa communauté, tout en bénéficiant de la force d’un groupe intégré. Cela nous permet de proposer une prise en charge cohérente et harmonisée dans différentes régions de l’île.

4. Quelles interventions médicales ou chirurgicales de pointe distinguent votre établissement ?



Nous avons plusieurs pôles d’expertise : la chirurgie mini-invasive et ambulatoire à Forbach, la gynécologie et la maternité à Bon Pasteur, et la traumatologie ainsi que la médecine de famille et d’urgences à Tamarin. Nous proposons également un service d’hospitalisation à domicile, qui permet aux patients de bénéficier de soins spécialisés et sécurisés dans le confort de leur environnement familial. Ces spécialités nous permettent de répondre à des besoins bien identifiés et de proposer aux patients des soins de qualité, proches de chez eux.

5. Quelles innovations récentes ont le plus d’impact sur votre activité

Nous avons investi dans la chirurgie mini-invasive, qui offre moins de douleurs post-opératoires et une récupération plus rapide pour les patients. Dans cette même optique, nous développons un service de pointe en radiologie interventionnelle. Cette spécialité utilise l’imagerie médicale comme l’échographie, le scanner pour guider des gestes thérapeutiques, souvent à travers de toutes petites incisions. L’intérêt majeur est de réduire considérablement la lourdeur des interventions chirurgicales traditionnelles, tout en offrant aux patients des soins plus sûrs, plus rapides et moins invasifs. Enfin, avec l’hospitalisation à domicile, nous apportons à Maurice une médecine innovante qui concilie confort et proximité, en phase avec les bonnes pratiques.

6. Comment la modernisation des infrastructures et la montée en compétences du personnel améliorent-elles la qualité des soins ?

La modernisation des infrastructures et la montée en compétences des équipes permettent de prendre en charge des pathologies plus complexes et d’élargir l’offre à des spécialités plus lourdes. Elles renforcent la sécurité et le confort des patients et augmentent les chances de survie comme la qualité de vie à long terme.
À Bon Pasteur, par exemple, nous lançons une rénovation importante avec la création d’une unité de soins intensifs, la modernisation de la maternité et la mise à niveau des urgences. En parallèle, nous investissons dans la formation continue de nos équipes, en organisant des programmes avec des institutions externes mais aussi grâce à l’expertise de nos propres médecins, afin de maintenir/ou développer un haut niveau de compétences et des pratiques partagées. Nous travaillons également à fidéliser nos médecins et nos soignants, en leur offrant des conditions qui leur permettent de s’inscrire dans la durée. Cette stabilité profite directement à la qualité des soins.

7. Comment votre établissement contribue-t-il à la réputation de Maurice comme destination de soins médicaux de qualité ?

Notre mission première est de servir les Mauriciens, en particulier les communautés avoisinantes de nos cliniques, en leur offrant une alternative fiable et humaine aux services médicaux publics. Nous mettons l’accent sur la proximité, l’accessibilité et la qualité des soins. Bien entendu, nous bénéficions aussi de l’expertise de médecins et spécialistes réputés, qui renforcent notre crédibilité et notre place dans le paysage médical. Mais notre cœur de cible et notre objectif restent clairs : répondre aux besoins de santé des Mauriciens, avec sérieux et bienveillance, tout en contribuant à l’image d’un système de soins privé solide et digne de confiance

8. Quelles initiatives avez-vous mises en place pour améliorer l’expérience et le bien-être des patients ?

Notre valeur fondatrice est claire : people caring for people. Elle guide chacune de nos décisions, qu’il s’agisse du management, de l’organisation des soins ou de la prise en charge quotidienne. Bon Pasteur a toujours eu un ADN profondément humain, presque familial. Nous nous faisons un point d’honneur à préserver cette authenticité et à protéger ce cadre chaleureux, car c’est ce qui rend l’expérience unique.

Dans cette même logique, nous avons développé la chirurgie ambulatoire à Forbach et Tamarin. Elle permet aux patients de rentrer rapidement chez eux, avec la possibilité de poursuivre les soins à domicile. Cette approche apporte confort et sérénité, et la satisfaction est excellente. Pour aller plus loin, nous avons instauré dès le départ des forfaits transparents : chacun sait exactement ce qu’il devra régler, ce qui apporte une véritable tranquillité d’esprit.

Nous avons aussi repensé nos espaces d’accueil pour qu’ils soient chaleureux et rassurants. A cela s’ajoute un système de retours patients qui nous permet d’apprendre en continu et d’ajuster nos pratiques.

9. Quels sont les principaux défis auxquels vous faites face dans le secteur privé ?

Le premier défi est d’attirer et de retenir des médecins spécialistes, dans un contexte de forte concurrence. Le deuxième défi est la pénurie d’infirmiers et de soignants qualifiés. Une partie importante du personnel choisit de poursuivre sa carrière à l’étranger, faute d’une reconnaissance et d’une valorisation suffisantes de ce métier. Cette situation nous conduit à recruter des professionnels expatriés, ce qui nécessite des efforts d’intégration et d’adaptation culturelle. À cela s’ajoute le manque de formations spécialisées (blocs opératoires, soins intensifs, diabétologie, gestion de la douleur…), alors même que ces expertises sont indispensables au bon fonctionnement du système de santé. Le troisième est le coût élevé des technologies médicales, qu’il faut pourtant rendre accessibles. Enfin  je dirai qu’une meilleure communication et collaboration entre les différents acteurs de santé (public et privé) est essentielle pour développer un écosystème de santé cohérent et complémentaire au bénéfice des patients.

10. Quelle est votre ambition pour l’avenir de votre institution et pour le positionnement de Maurice ?


Notre ambition est avant tout d’offrir aux Mauriciens une médecine de qualité, humaine et accessible. À Bon Pasteur, nous voulons redonner à cette clinique historique de Rose-Hill toute sa place dans la vie de la communauté. Cela passe par la rénovation complète de la maternité, qui a marqué l’histoire de générations de familles, l’ouverture d’une unité de soins intensifs pour mieux répondre aux urgences vitales et aux cas plus complexes, et la modernisation du service de radiologie et des urgences. Bon Pasteur sera ainsi pleinement une clinique de proximité, moderne et accueillante, au service des habitants de Rose-Hill et de sa région.

À Forbach, nous développons notre pôle de chirurgie ambulatoire avec plus de spécialistes et une offre d’urgences, pour répondre rapidement et efficacement aux besoins. À Tamarin, nous renforçons notre service d’urgence et élargissons les spécialités disponibles, afin de devenir le centre de référence de l’Ouest.

Dans toutes nos cliniques, nous plaçons l’éthique médicale et la relation humaine au centre. Notre valeur clé people caring for people guide chacune de nos décisions, pour que chaque patient se sente compris, respecté et bien accompagné.

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L’ostéoporose

Invisible mais bien réelle, l’ostéoporose est une maladie silencieuse qui fragilise peu à peu la structure des os. Découvrez tout...

L’arthrite

L’arthrite, souvent confondue avec de simples douleurs articulaires liées à l’âge, est en réalité une maladie inflammatoire complexe qui peut...

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Mieux comprendre l'ostéoporose

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Dr Pravesh Panchoo Chirurgien Orthopédique à Life Medical Clinics

1. Qu’est-ce que l’ostéoporose et quels sont ses effets sur les os ?

L’ostéoporose est une baisse de la densité osseuse qui touche le plus souvent la femme ménopausée (type 1) ou les personnes âgées (type 2).

Elle est quantifiée par un examen radiologique appelé DEXA scan.

Un score inférieur à -2,5 signifie l’ostéoporose. La normale est supérieure à -1.

La patiente est considérée ostéopénique si le score est compris entre -1 et -2,5.

L’ostéoporose peut aussi être secondaire à certaines maladies telles que le myélome multiple, l’hyperparathyroïdie, la polyarthrite rhumatoïde ou à l’utilisation prolongée de certains médicaments comme la cortisone.

L’ostéoporose peut causer des douleurs osseuses, l’usure précoce des articulations, voire des fractures de fragilité. Les fractures les plus fréquentes sont :

  • Fracture de l’épaule
  • Fracture du poignet
  • Tassement de la colonne vertébrale
  • Fracture de la hanche

2. Qui est le plus à risque de développer cette maladie ?

  • Les femmes ménopausées sont plus à risque. La carence en œstrogènes après la ménopause cause une baisse de la densité osseuse.
  • L’âge avancé est automatiquement un facteur de risque, surtout pour les hommes de plus de 70 ans.
  • Les patients sous traitement chronique de corticoïdes.
  • Certaines maladies inflammatoires chroniques.
  • Les patients sédentaires.

3. Quels signes peuvent alerter avant l’apparition de fractures ?

Le seul signe qui alerte avant l’apparition de la fracture est la douleur à l’appui, sans grands efforts physiques, surtout la douleur à la hanche ou à la colonne vertébrale.

4. L’alimentation joue-t-elle un rôle dans la prévention de l’ostéoporose ?

Oui, c’est durant la croissance que l’on acquiert la densité osseuse requise. Une alimentation équilibrée chez l’enfant contribue donc, en grandissant, à une bonne formation des os. Une fois la maturité atteinte, le corps a besoin d’environ 1 g de calcium par jour ainsi qu’une activité physique régulière, pour préserver une bonne densité osseuse.

5. Quelle activité physique est recommandée pour protéger ses os ?

Marcher 30 minutes par jour est suffisant pour préserver la santé osseuse. Les exercices de musculation aident aussi, mais il faut faire attention à ne pas se blesser. Le vélo et la natation sont également bénéfiques.

6. Les femmes sont-elles plus touchées que les hommes ? Pourquoi ?

L’ostéoporose de type 1 touche surtout les femmes. Une baisse des œstrogènes après la ménopause en est la cause principale. L’œstrogène est une hormone chez la femme qui, parmi d’autres fonctions, a également pour rôle de ralentir la résorption osseuse. Une carence en œstrogènes après la ménopause provoque ainsi une résorption accélérée des os. Un traitement hormonal après la ménopause peut aider à retarder l’ostéoporose.

7. Quels traitements aident à ralentir l’ostéoporose ou à renforcer les os ?

On parle de deux classes de médicaments : ceux qui favorisent la formation des os et ceux qui empêchent la résorption des os. Par exemple, le tériparatide est un médicament aidant à la formation des os, et les biphosphonates sont des anti‑résorption.
Associé à cela, il faut continuer à prendre du calcium à raison de 1 g par jour et avoir un taux normal de vitamine D.

8. Comment prévenir les fractures chez les personnes déjà diagnostiquées ?

Tout d’abord, prévenir l’ostéoporose, c’est déjà prévenir les fractures. On peut prévenir l’ostéoporose en maintenant une bonne hygiène de vie, en prenant une supplémentation en calcium et vitamine D lorsque c’est nécessaire, et en traitant les maladies qui peuvent causer l’ostéoporose.
Une fois l’ostéoporose installée, la prévention consiste à la traiter par des médicaments.
Le FRAX score est un score que l’on calcule pour prédire l’apparition de fractures ostéoporotiques. Cet outil nous guide également dans le traitement.

9. L’ostéoporose peut-elle être héréditaire ?

Tout à fait, une bonne partie de la maladie est héréditaire, même si l’environnement et l’hygiène de vie jouent un rôle primordial. Lorsqu’on a un parent du premier degré qui souffre d’ostéoporose, notre risque est plus élevé.

10. Quelles avancées récentes de la recherche offrent de nouvelles solutions ?

Ce n’est que récemment qu’on a découvert que commencer le traitement par un médicament anabolisant au lieu d’un anti‑résorptif est plus efficace dans le traitement de l’ostéoporose avancée. Il existe de nouvelles molécules sur le marché, mais le principe reste le même et simple : soit on produit plus, soit on ralentit l’élimination.

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L’ostéoporose

Invisible mais bien réelle, l’ostéoporose est une maladie silencieuse qui fragilise peu à peu la structure des os. Découvrez tout...

L’arthrite

L’arthrite, souvent confondue avec de simples douleurs articulaires liées à l’âge, est en réalité une maladie inflammatoire complexe qui peut...

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L'arthrite

Dr Panchoo 3

Dr Pravesh Panchoo, Chirurgien orthopédique à Life Medical Clinics

1. Quelle est la différence entre arthrite et arthrose ?

L’arthrite est une atteinte inflammatoire d’une articulation, secondaire à une maladie du système. Les plus fréquentes sont la goutte, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, etc.

L’arthrose, en revanche, est la dégénérescence d’une articulation qui survient avec l’âge, sans maladie inflammatoire.

Le genou et la hanche sont les articulations les plus touchées par l’arthrose, tandis que l’arthrite peut atteindre n’importe quelle articulation du corps.

Dans les deux cas, il s’agit d’une perte du cartilage articulaire. Ce dernier est une couche de tissu souple, lisse et protectrice, qui facilite les mouvements de l’articulation.

2. Quelles formes d’arthrite sont les plus fréquentes à Maurice ?

La polyarthrite rhumatoïde, la goutte, le lupus et le psoriasis sont les causes les plus fréquentes d’arthrite à Maurice. Lorsque la maladie inflammatoire n’est pas correctement traitée, elle entraîne des arthrites à répétition, qui finissent par endommager l’articulation.

3. Quels en sont les premiers symptômes à reconnaître ?

L’arthrite et l’arthrose se manifestent par des crépitations, des douleurs, une raideur, un gonflement et parfois une déformation de l’articulation. Les crépitations correspondent à des craquements de l’articulation lors des mouvements.

Dans l’arthrite, la douleur et la raideur sont surtout matinales et s’accompagnent d’un gonflement de l’articulation ; la déformation apparaît aux stades avancés.

Dans l’arthrose, en revanche, la douleur et la raideur surviennent plutôt en fin de journée, après la fatigue articulaire.

Ces symptômes entraînent progressivement une perte de mobilité, impactant la qualité de vie.

4. Quels sont les principaux facteurs de risque ?

Pratiquement tout le monde, en vieillissant, développera de l’arthrose. Il s’agit simplement d’un processus naturel de vieillissement du cartilage.
Les principaux facteurs de risque de l’arthrose sont l’obésité, certaines activités entraînant des blessures répétées (comme le football) ainsi que le manque de musculature autour de l’articulation.
Pour l’arthrite, les facteurs de risque sont liés à la maladie systémique elle-même. Par exemple, des antécédents familiaux de polyarthrite rhumatoïde constituent un facteur de risque pour développer la maladie et, par conséquent, l’arthrite. De plus, une maladie systémique mal traitée représente également un facteur de risque.

5. En quoi l’arthrite affecte-t-elle la mobilité et la qualité de vie ?

Les deux conditions, l’arthrite et l’arthrose, s’accompagnent d’une perte progressive de mobilité. La progression de l’arthrite est généralement plus rapide que celle de l’arthrose.
L’arthrose du genou et de la hanche, par exemple, peut entraîner une boiterie et des difficultés à la marche. À un stade plus avancé, les patients peuvent avoir recours à une canne ou à des béquilles.
Si le problème n’est pas pris en charge, la perte de mobilité peut être telle que certains patients finissent en fauteuil roulant.

6. Quels traitements sont proposés localement ?

L’arthrite ou l’arthrose peuvent être traitées soit de façon non opératoire soit par la chirurgie, dépendant du stade de la maladie.
Le traitement non chirurgical consiste en une série de mesures :

  • Perte de poids et renforcement musculaire
  • Physiothérapie
  • Compresses de glace
  • Médicaments anti-inflammatoires et glucosamines
  • Les injections intra-articulaires de cortisone, de PRP, d’acide hyaluronique ou d’aspiration de moelle osseuse
  • Les attelles de correction des déformités
  • Le traitement spécifique de la maladie inflammatoire

La chirurgie est indiquée en cas de non-réponse au traitement conservateur. À un stade avancé de la maladie, des déformités surviennent qui réduisent la mobilité avec peu de réponse au traitement médicamenteux.
La chirurgie consiste à remplacer totalement ou partiellement l’articulation atteinte. Par exemple, dans l’arthrose sévère du genou ou de la hanche, on fait la prothèse totale ou partielle du genou ou de la hanche.
Avec les avancées de la technologie, on arrive maintenant à faire des prothèses custom made du genou. D’ailleurs, la première prothèse du genou custom made a été posée il y a quelques mois à Maurice. Le custom made ou prothèse faite sur mesure a l’avantage de restaurer l’anatomie du patient avec une meilleure mobilité.
On a aussi la chirurgie robotique qui nous aide à faire des chirurgies de précision.

7. Peut-on prévenir ou ralentir l’évolution de la maladie ?

L’arthrite peut être prévenue ou ralentie par le diagnostic précoce de la maladie systémique à l’origine du problème et le traitement adapté.
Pour l’arthrose, c’est différent. Tout le monde vieillira, donc tout le monde souffrira de l’arthrose à un certain degré. On peut ralentir l’apparition de l’arthrose en ayant une bonne hygiène de vie, c’est‑à‑dire en pratiquant des exercices pour renforcer les muscles, en maintenant un poids santé et en évitant les activités provoquant des blessures répétées.

8. Quelles avancées médicales récentes suscitent de l’espoir ?

L’injection de concentrés de moelle osseuse délivrant des cellules souches directement dans l’articulation est prometteuse. Elles permettent la régénération du cartilage endommagé. Les études effectuées dans ce sens ont donné de bons résultats. Cependant, il n’existe pas encore un protocole bien établi concernant ces injections.

9. Comment sensibiliser le public à l’arthrite ?

 Je pense que la majorité de la population est déjà bien au courant de l’arthrite ou de l’arthrose, soit à travers un proche qui souffre de la maladie, soit à travers Internet. La plupart des patients font des recherches en ligne dès qu’ils ont un symptôme. À cela s’ajoute la possibilité d’organiser des journées de l’arthrite pour répondre aux questions de nos patients.

10. Quel soutien peut-on apporter aux patients et à leurs proches ?

Le traitement en lui-même est le soutien, puisqu’il existe des solutions assez efficaces pour la maladie. En cas d’échec du traitement médicamenteux, la chirurgie aide à recouvrer la mobilité, éliminer la douleur et améliorer la qualité de vie. En comprenant cela, les patients acceptent mieux la maladie. Le stade terminal de l’arthrite ou de l’arthrose n’est pas synonyme de paralysie.

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L’arthrite

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Adolescents et détresse : pourquoi en parler sauve des vies

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Dre. Émilie Rivet, psychologue clinicienne

La simple idée d’aborder le sujet du suicide avec un.e adolescent.e peut faire peur. Et pourtant, oser parler de ce sujet tabou n’encourage pas le risque de passage à l’acte, bien au contraire. Selon la psychologue clinicienne Dre. Émilie Rivet, cela traduit une attitude d’ouverture et d’écoute, qui peut sauver des vies. En ce 10 septembre, Journée mondiale de la prévention du suicide, on vous explique pourquoi et comment en parler.

Reconnaître les signaux d’alerte

Les jeunes, ne verbalisent pas nécessairement leurs pensées ni leurs intentions suicidaires. Certains signes psychologiques doivent alerter : désespoir, irritabilité, perte d’intérêt, culpabilité excessive, colère, faible estime de soi. À cela peuvent s’ajouter des troubles du sommeil, fatigue persistante, isolement, conduites agressives. Des difficultés de concentration ou de mémoire peuvent également trahir une souffrance profonde. Pris ensemble, ces signaux appellent attention et vigilance.

Comprendre les facteurs de risque

Le suicide est multifactoriel. Il résulte d’une combinaison de facteurs. L’adolescence elle-même est une période fragile : le cerveau se réorganise, les émotions s’intensifient. S’y ajoutent parfois des troubles de santé mentale comme la dépression, être victime d’intimidation scolaire, les antécédents et violences au sein de la famille, exclusion sociale ou usage addictifs et compulsifs des  réseaux sociaux, jeux vidéos. Identifier ces facteurs est important pour prévenir et intervenir face aux comportements suicidaires.

Oser poser la question

Parler du suicide avec un.e adolescent.e, c’est avant tout lui offrir un espace d’écoute. Oser dire :

«Parfois, quand on se sent très triste, en colère, découragé.e ou désespéré.e, on peut avoir des pensées de mort. Est-ce ton cas ? Est-ce que cela t’arrive souvent ? Sais-tu quand, comment ou où tu pourrais le faire ?»

Loin de favoriser l’apparition de pensées suicidaires, ces questions directes implanter une idée, cette parole directe servent de repères pour évaluer le niveau de risque suicidaire. «Selon les réponses apportées aux questions, il devient alors possible de chercher ensemble des solutions et de mettre en place l’aide nécessaire pour le soutenir et le protéger», souligne Émilie Rivet.

Quelles mesures de prévention sont les plus efficaces aujourd’hui, tant au niveau individuel que collectif ?

Au niveau individuel, la vaccination contre l’hépatite B est la meilleure protection. Elle est efficace, sûre, et fait partie du calendrier vaccinal à Maurice depuis plusieurs années.
Pour l’hépatite C, pas de vaccin pour l’instant, donc il faut éviter tout contact avec du sang potentiellement infecté : ne pas partager de rasoirs, de seringues, bien choisir les salons de tatouage/piercing, utiliser des préservatifs.
Et au niveau collectif, il faut favoriser le dépistage gratuit et accessible, informer la population, et surtout lever les tabous qui entourent ces maladies.

Protéger, ici et maintenant

Un risque suicidaire moyen/élevé est suspecté lorsque le plan suicidaire est plus ou moins élaborer et que s’ajoutent des signes psychologiques, comportementaux et cognitifs. Dans ces situations, certaines mesures doivent être immédiates: rester auprès de lui, écarter tout objet dangereux, mobiliser les proches et surtout consulter rapidement un.e professionnel.le de santé et un psychologue. Ces mesures permettent de protéger l’adolescent.

Une responsabilité collective

Les principaux axes de prévention en matière de prévention de suicide sont : limiter  l’accès aux moyens de se suicider, échanger avec les médias pour un traitement responsable des suicides, former les professionnel.le.s de santé, soutenir les jeunes LGBTQIA+ ou victimes de violence,, favoriser les habiletés psychosociales dès l’enfance: autant de leviers efficaces, validés par les recherches

Parler, c’est protéger

La prévention du suicide des adolescent·e·s, c’est une responsabilité partagée.
Écouter avec empathie, agir ensemble, oser nommer la souffrance.
En parler, c’est déjà un pas vers la vie.

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Les oublis en série

Dr Dinan

Dr Pascale DinanLife Medical Clinic Bon Pasteur

Quand s’inquiéter des oublis fréquents ?

Le rôle du médecin est crucial pour distinguer un vieillissement normal de troubles pathologiques. Certains signes doivent alerter : une diminution progressive des capacités, une perte d’autonomie rapportée par l’entourage, une charge mentale importante ou encore une humeur basse ou des symptômes dépressifs.

Comment différencier un oubli passager d’un trouble sérieux ?

Il faut prendre en compte le contexte de vie : stress professionnel ou personnel, fatigue, manque de sommeil ou situations émotionnellement difficiles. Le médecin peut alors réaliser un examen clinique, prescrire des tests de mémoire, des analyses sanguines (pour détecter carences, troubles thyroïdiens ou dépression) et demander un examen d’imagerie cérébrale. Ensuite, il posera un diagnostic et proposera un accompagnement adapté

Quelles sont les formes d’hépatite les plus fréquemment diagnostiqué à Maurice ? Existe-t-il des données épidémiologiques fiables à ce sujet ?

Les plus fréquemment rencontrées chez nous sont l’hépatite B et C. On voit aussi, de temps en temps, des hépatites A, mais elles sont généralement aiguës et bénignes, et la plupart sont des cas importés.
Pour les chiffres exacts, les données sont encore fragmentées, car tout le monde ne se fait pas dépister. Mais dans les hôpitaux, on voit régulièrement des cas d’hépatite B chronique, souvent découverts par hasard. Ce qui montre bien qu’il y a probablement beaucoup de cas non diagnostiqués dans la population.

Quelles sont les causes fréquentes des troubles de la mémoire ?

 Parmi les causes réversibles figurent les troubles thyroïdiens et les carences en vitamines. Les causes plus graves incluent la maladie d’Alzheimer (environ 60 % des cas) et d’autres formes de démence. Les signes d’alerte sont : difficultés à se repérer dans le temps ou l’espace, tendance à se perdre, et difficultés à accomplir les gestes quotidiens. La prise en charge repose sur l’écoute, la confiance, un accompagnement empathique (centres d’accueil, soutien familial) et des traitements pour ralentir l’évolution.

Le stress, la fatigue et la surcharge mentale peuvent-ils affecter la mémoire ?

 Oui, ils altèrent la mémoire de travail, autobiographique et épisodique. D’où l’importance de prendre du temps pour soi, de maintenir des liens sociaux et de limiter la surcharge cognitive.

Les enfants peuvent-ils avoir des troubles de la mémoire ?

Oui, certains signes doivent alerter : baisse de concentration, difficultés scolaires persistantes. Des facteurs aggravants sont l’excès de temps passé devant les écrans, le multitâche et la surcharge d’informations. Pour aider, il faut encourager les activités en plein air, les jeux et les interactions sociales.

Pourquoi les jeunes adultes oublient-ils autant aujourd’hui ?

 Le mode de vie moderne, avec multitâche permanent et exposition continue aux écrans, nuit à la concentration et à la mémorisation.

Chez les seniors, comment distinguer vieillissement normal et maladie d’Alzheimer ?

 Seule une évaluation médicale complète avec tests et bilans permet de faire la différence.

Peut-on prévenir ou ralentir le déclin cognitif ?

 Oui, grâce à l’exercice physique régulier, une alimentation équilibrée, la stimulation intellectuelle et sociale, ainsi qu’à l’arrêt du tabac

Les compléments alimentaires sont-ils utiles ?

 Ils peuvent être bénéfiques en cas de déficits avérés (vitamines, troubles thyroïdiens), mais ne remplacent pas une bonne hygiène de vie.

Quand consulter un spécialiste ?

 Lorsqu’un trouble de la mémoire impacte clairement la vie quotidienne ou inquiète l’entourage, un suivi médical spécialisé s’impose. Le médecin établira un plan de prise en charge adapté.

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L’arthrite

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Les soins intraveineux à domicile

Dr Ankesh Babooram

Dr Ankesh Babooram – Médecin généraliste et coordinateur, Life Hospital at Home

Life Hospital at Home est un modèle de soins innovant qui fournit des soins de niveau hospitalier au domicile du patient, en remplacement d’une hospitalisation de courte durée. Nous proposons des soins médicaux et paramédicaux de haut niveau, comparables à ceux d’un hôpital public ou privé, dans le confort du domicile, avec une équipe formée, qualifiée et attentive.

Dans un monde où le confort du patient et la qualité des soins doivent aller de pair, les soins intraveineux à domicile s’imposent comme une solution moderne, humaine et efficace. À Maurice, cette pratique gagne du terrain, notamment auprès des personnes âgées, fragiles ou en convalescence. Elle répond à un double besoin : médical et relationnel.

Ce service permet d’administrer à domicile, sous supervision médicale, des traitements intraveineux tels que :
• des antibiotiques IV pour des infections (pulmonaires, urinaires, cutanées)
• des solutions de réhydratation, utiles en cas de gastro-entérite ou de forte fièvre
• des médicaments symptomatiques (anti-inflammatoires, antidouleurs, anti-nauséeux)
• et même des soins de confort palliatif

Ce n’est pas seulement une question de praticité, mais aussi de santé publique. Être soigné chez soi permet d’éviter les risques d’infections nosocomiales, réduit le stress et l’anxiété du patient, et diminue les coûts indirects liés aux déplacements ou à une hospitalisation prolongée.

Pour garantir la sécurité de ces soins, la formation continue de nos professionnels de santé est essentielle. Chaque infirmier(ère) est formé(e) aux protocoles spécifiques aux soins IV à domicile, à la prévention des complications, et à la gestion des urgences. Nous utilisons du matériel stérile et des procédures rigoureuses, assurant des conditions d’hygiène équivalentes à celles d’un établissement hospitalier.

Nous assurons un suivi quotidien et une coordination étroite entre le médecin référent, le personnel soignant et la famille. Car au-delà de l’aspect technique, l’accompagnement humain est au cœur de notre approche. L’écoute, l’empathie et le lien de confiance tissé entre le soignant, le patient et son entourage jouent un rôle central dans le processus de guérison.

Prenons un cas concret : Mme C., 74 ans, souffrait d’une infection urinaire nécessitant cinq jours d’antibiotiques IV. Au lieu d’être hospitalisée, elle a pu rester chez elle, dans un environnement rassurant, entourée de ses proches, tout en bénéficiant d’un encadrement médical rigoureux. Résultat : une récupération plus rapide, moins de stress, et une famille pleinement impliquée et rassurée.

La présence de la famille n’est pas un simple réconfort : elle constitue un soutien thérapeutique majeur. L’entourage joue un rôle clé dans l’adhésion au traitement, la surveillance de l’état de santé et le moral du patient. Les soins à domicile permettent ainsi de mobiliser ces ressources affectives, souvent absentes dans le cadre hospitalier.

Les soins à domicile ne sont pas réservés à une élite. Ils sont conçus pour rendre la santé accessible et humaine, en plaçant le patient au centre du soin. À travers Life Together, nous œuvrons chaque jour pour offrir cette qualité de service partout à l’île Maurice.

Les soins palliatifs :

Le volet palliatif fait partie intégrante de notre mission. À Maurice, les soins palliatifs de support ne sont plus une idée abstraite : ils sont devenus une réalité concrète. Avec notre équipe, nous avons accompagné de nombreuses familles, en apportant un soutien à la fois médical, psychologique et humain. Nos patients, souvent en fin de vie ou atteints de maladies chroniques avancées, ont pu bénéficier chez eux d’un environnement familier, entourés de leurs proches. Ils ont ainsi reçu des soins adaptés — gestion de la douleur, traitements intraveineux, suivi quotidien — dans le respect de leur dignité et de leur rythme de vie. La qualité du lien humain, la présence des êtres chers, et l’attention portée à chaque détail font toute la différence dans ces moments cruciaux.

 

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La santé du coeur

DR BHAYA

Dr Maneesha Bhaya |Paediatric cardiologist, MD (Ped.), DNB (Cardiology), FESC Senior Consultant à Life Medical Clinic Bon Pasteur

Quelles sont aujourd’hui les principales maladies cardiovasculaires les plus fréquentes à Maurice, et quels en sont les facteurs de risque majeurs ?

Les principales maladies cardiovasculaires touchent le cœur et le cerveau et prennent plusieurs formes :

    • Blocage des artères du cœur et du cerveau, souvent à l’origine d’infarctus ou d’AVC. Les principaux facteurs de risque sont le diabète, l’hypertension, l’obésité, la sédentarité, une alimentation pauvre en fruits et légumes, un taux de cholestérol élevé, la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues, le stress chronique, l’âge avancé et la prédisposition génétique.

       

    • La fibrillation auriculaire, qui se traduit par un rythme cardiaque irrégulier et rapide. Elle survient surtout avec l’âge et en cas d’hypertension.

       

    • L’insuffisance cardiaque, conséquence possible d’un infarctus antérieur, de troubles du rythme, de l’hypertension ou du diabète, avec également une part de prédisposition génétique.

       

    • La sténose aortique, soit le rétrécissement de la valve aortique du cœur, dont le risque augmente principalement avec l’âge.

Quels gestes simples du quotidien peuvent réellement protéger notre cœur et réduire les risques de complications ?

Pour protéger son cœur et réduire les risques de complications, quelques gestes simples au quotidien peuvent faire toute la différence :

–  Adopter une alimentation équilibrée, riche en légumes, poisson et volaille, avec des apports modérés en huiles et en glucides (pain, riz, etc.).

 – Pratiquer une activité physique régulière, idéalement au moins 30 minutes de marche par jour. Pour les personnes déjà atteintes d’une maladie cardiaque, un programme d’exercices personnalisé, prescrit par leur cardiologue, est recommandé.

–  Suivre correctement son traitement médical en prenant les médicaments prescrits.

Apprendre à gérer son stress grâce à la relaxation, la méditation ou toute activité favorisant le bien-être mental.

À partir de quel âge faut-il commencer à surveiller sa tension artérielle et son cholestérol ?

La tension artérielle doit être mesurée au moins une fois par an chez tous les enfants à partir de l’âge de 3 ans, puis annuellement après l’adolescence.

 

Le cholestérol doit être mesuré dès l’âge de 2 ans chez ceux ayant des antécédents familiaux de maladies cardiaques précoces. Pour tous les enfants, au moins une fois entre 9 et 12 ans et de nouveau entre 17 et 21 ans.

Le stress est-il réellement un facteur aggravant pour la santé du cœur, et comment mieux le gérer ?

Oui et cela n’est pas mesurable. La méditation, le soutien social et le recours à un professionnel peuvent aider.

Quelles sont les erreurs les plus courantes dans l’alimentation des Mauriciens qui nuisent à la santé cardiovasculaire ?

La consommation élevée de farine raffinée (roti, faratha, pains, pizzas, burgers), de riz, de mocktails, cocktails, sodas. Le tout combiné à une très faible consommation de légumes frais.

Des dispositifs fiables et abordables d’autosurveillance de la tension artérielle, du sucre sanguin, de l’oxygénation du sang, montres connectées, etc. Ces données peuvent être facilement transmises aux professionnels de santé, assurant ainsi une protection et un suivi 365 jours par an.

De nouveaux médicaments et procédures mini-invasives sont également disponibles.

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La sépticémie

Dr Savary

Dr Florent Savary, Head of ER, Life Medical Clinic

Pouvez-vous expliquer ce qu’est la septicémie et en quoi elle diffère d’une infection classique ?

La septicémie, est une réaction extrême et dangereuse du corps face à une infection. Contrairement à une infection classique qui reste localisée (par exemple, une angine, une infection urinaire) le sepsis se produit lorsque l’infection se propage dans le sang et entraîne une inflammation généralisée. Cela peut provoquer une défaillance d’un ou plusieurs organes et mettre la vie en danger en l’absence de traitement rapide.

Quels sont les facteurs de risque les plus fréquents pour développer une septicémie ?

Les personnes fragiles sont plus à risque de déveloper une septicémie en cas d’infection. C’est le cas:

  • Des personnes âgées
  • Des diabétiques ou ceux ayant une immunité affaiblie (VIH, cancer…).
  • Des porteurs de maladies chroniques (cardiaques, rénales…).
  • Des personnes ayant eu une chirurgie récente ou des dispositifs médicaux (sonde urinaire).

Quels sont les signes précoces que le public doit reconnaître pour agir rapidement ?

Les signes d’alerte sont parfois discrets au début, mais il faut consulter rapidement si :

  • La fièvre est très élevée ou au contraire, la température est anormalement basse.
  • Il y a des frissons importants, une sensation de malaise general.
  • Le rythme cardiaque ou respiratoire est accéléré.
  • La personne est confuse, somnolente ou désorientée.
  • La peau devient pâle, moite ou marbrée.

Comment la septicémie se manifeste-t-elle différemment selon l’âge ou l’état de santé du patient ?

Chez les nouveaux-nés, le sepsis peut se manifester par un refus de téter, une hypotonie (bébé “mou”), ou des pleurs inconsolables. Chez les personnes âgées, les signes peuvent être moins évidents, comme une simple confusion ou une chute. Les personnes immunodéprimées peuvent ne pas présenter de fièvre du tout, rendant le diagnostic plus difficile. Il est donc essentiel d’être attentif aux changements inhabituels, même minimes.

Quels examens ou analyses sont nécessaires pour poser un diagnostic précis ?

En cas de septicémie, le principal objectif des examens est de déterminer l’origine ou la porte d’entrée de l’infection, afin d’orienter le traitement et éventuellement un geste chirurgical. Cela comprend au minimum une prise de sang, une analyse d’urine et une imagerie. Le plus important est de débuter le traitement sans attendre les résultats

Quelle est l’importance de la rapidité de la prise en charge dans l’évolution de la maladie ?

Chaque heure compte. Plus le traitement est initié tôt, plus les chances de stopper l’infection augmentent. Un retard peut mener à un choc septique, une défaillance multiviscérale, voire au décès.

Quels traitements sont disponibles et comment sont-ils adaptés à chaque patient ?

Le traitement repose avant tout sur des antibiotiques puissants administrés immédiatement et des perfusions pour maintenir la pression arterielle. Parfois, il est possible d’avoir recours à des médicaments pour soutenir le cœur et les reins, et même une assistance respiratoire

Existe-t-il des complications à long terme pour les survivants de septicémie ?

Oui. Certains patients gardent des séquelles : fatigue chronique, troubles de la mémoire, anxiété, douleurs musculaires, ou dans certains cas plus graves : une dysfonction d’un organe. D’où l’importance d’un suivi médical après la phase aiguë.

Quels gestes ou mesures simples peuvent aider à prévenir la septicémie dans la vie quotidienne ?

Pour prévenir la septicémie, il est essentiel de bien nettoyer et désinfecter toute plaie, même mineure. Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon réduit le risque d’infections. Enfin, rester à jour dans ses vaccinations et consulter rapidement un médecin en cas de signes d’infection évite qu’une simple infection ne dégénère

Quel message principal souhaiteriez-vous transmettre au public mauricien pour mieux comprendre et se protéger contre la septicémie ?

Le sepsis n’est pas une infection comme les autres. Il peut évoluer très vite, mais il est évitable et traitable s’il est reconnu à temps. Connaître les signes d’alerte, agir vite et ne pas minimiser une infection sont les meilleures armes pour se protéger. Mieux vaut consulter une fois de trop que trop tard.

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Nutri-Score : Guide fiable ou simple gadget marketing

MELISSA DE GUARDIA

Mélissa de Guardia, Dieteticienne – nutritionniste et hypnotherapeute

Manger sainement est devenu une priorité pour beaucoup d’entre nous, mais face à la profusion de produits dans les rayons et aux étiquettes colorées qui tapissent nos emballages, il est parfois difficile de savoir ce qui est vraiment bon pour notre santé. C’est dans ce contexte qu’a été créé le Nutri-Score, un système d’étiquetage nutritionnel simple et visuel, destiné à nous aider à faire des choix éclairés.

Le Nutri-Score se présente sous la forme d’une échelle allant de A à E, associée à des couleurs allant du vert au rouge. Un produit noté A en vert est considéré comme le plus favorable sur le plan nutritionnel, tandis qu’un E en rouge indique un produit à consommer avec modération. Derrière cette simplicité apparente, le score repose sur une formule prenant en compte la quantité d’énergie, de sucres, de graisses saturées et de sel, mais aussi la teneur en fibres, en protéines et en fruits, légumes, légumineuses ou fruits à coque.

L’avantage principal de ce système est sa lisibilité immédiate : en un coup d’œil, le consommateur peut comparer plusieurs produits et choisir celui qui s’inscrit le mieux dans une alimentation équilibrée. C’est un outil particulièrement utile pour les familles pressées, pour les courses du quotidien, ou pour celles et ceux qui veulent réduire progressivement les aliments riches en sucres et en graisses saturées.

Pourtant, le Nutri-Score n’est pas exempt de limites. Il ne prend pas en compte la qualité globale du produit, comme le degré de transformation ou la présence d’additifs. Ainsi, un produit ultra-transformé peut parfois obtenir une note plutôt favorable si sa composition respecte les critères nutritionnels calculés. De plus, il ne se substitue pas à une alimentation variée et équilibrée : légumes frais, fruits, légumineuses, céréales complètes et sources de protéines restent essentiels pour la santé.

En pratique, comment utiliser le Nutri-Score ? L’idée n’est pas de bannir les produits notés D ou E, mais de privilégier ceux notés A ou B dans la mesure du possible, tout en gardant un œil sur la liste d’ingrédients et les portions consommées. On peut, par exemple, comparer deux biscuits ou deux sauces et choisir celle qui est la plus favorable pour la santé sans se priver du plaisir alimentaire

En résumé, le Nutri-Score est un outil pratique et pédagogique qui aide à orienter nos choix, mais il ne remplace pas la vigilance et la diversité alimentaire. Il nous guide dans nos courses, mais la santé se construit avant tout dans nos assiettes, avec des aliments peu transformés et une alimentation équilibrée au quotidien.

 

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Le Kombucha

MELISSA DE GUARDIA

Mélissa de Guardia | Diététicienne nutritionniste et hypnothérapeute à Life | Act

Qu’est-ce que le kombucha ?

Le kombucha est une boisson fermentée, légèrement pétillante, obtenue à partir de thé sucré (souvent du thé noir ou vert) fermenté grâce à une culture symbiotique de bactéries et de levures, appelée SCOBY (Symbiotic Culture Of Bacteria and Yeast). Cette fermentation naturelle lui donne un goût acidulé et des propriétés nutritionnelles intéressantes

Le succès du kombucha est-il lié à une tendance marketing ou à de réels avantages nutritionnels ?

Il est évident que le kombucha bénéficie d’un engouement marketing depuis quelques années. Cependant, cet intérêt s’appuie également sur des bases scientifiques. La fermentation lui confère des propriétés probiotiques, bénéfiques pour la santé intestinale, et sa richesse en acides organiques et antioxydants peut soutenir certaines fonctions métaboliques. Il ne s’agit donc pas uniquement d’un phénomène de mode, même si certaines allégations sont parfois exagérées

Quels sont les réels avantages nutritionnels du kombucha ?

Le kombucha contient :

Des probiotiques (issues de la fermentation), qui favorisent un microbiote intestinal sain.

Des antioxydants, principalement issus du thé utilisé, qui contribuent à lutter contre le stress oxydatif.

Des acides organiques (acétique, gluconique…), qui pourraient avoir des effets antimicrobiens légers et soutenir la digestion.

Il est aussi peu calorique (surtout s’il est peu sucré), ce qui en fait une alternative intéressante aux sodas.

Quels profils de personnes devraient éviter de consommer du kombucha ?

Certaines personnes devraient limiter voire éviter sa consommation :

Les personnes immunodéprimées (en raison des micro-organismes vivants qu’il contient).

Les diabétiques, si le kombucha est très sucré.

Les personnes souffrant de troubles hépatiques sévères, en raison de la production d’acides lors de la fermentation.

Les enfants en bas âge, chez qui la flore intestinale est encore en développement.

Y a-t-il des précautions spécifiques à prendre pendant la grossesse ?

Pendant la grossesse, la prudence est importante. Le kombucha peut contenir une petite quantité d’alcool (résidu de la fermentation), des bactéries vivantes, et de la caféine (selon le thé utilisé). Il est donc préférable d’en éviter la consommation régulière durant la grossesse, sauf avis médical contraire. En cas de consommation ponctuelle, il vaut mieux choisir un produit pasteurisé et bien contrôlé

Quelle quantité est raisonnable par jour ?

La consommation raisonnable se situe entre 100 à 250 ml par jour. Une trop grande quantité peut entraîner des troubles digestifs, notamment chez les personnes non habituées aux produits fermentés. Il est conseillé d’introduire le kombucha progressivement dans l’alimentation.

Comment le kombucha agit-il sur la flore intestinale ?

Grâce à sa richesse en probiotiques naturels, le kombucha peut aider à renforcer la diversité du microbiote intestinal. Il favorise ainsi un meilleur équilibre entre les “bonnes” bactéries, ce qui peut améliorer la digestion, réduire certains inconforts intestinaux et participer au bon fonctionnement du système immunitaire. Toutefois, ses effets varient d’une personne à l’autre

Le kombucha maison est-il sûr ? Ou mieux vaut-il les produits commerciaux ?

Le kombucha fait maison peut être risqué s’il n’est pas préparé dans des conditions d’hygiène strictes. La fermentation mal contrôlée peut entraîner une contamination par des moisissures ou des bactéries pathogènes. Pour les débutants, il est préférable d’opter pour des produits commerciaux de qualité, soumis à des contrôles microbiologiques. Pour ceux qui maîtrisent bien la fermentation, le kombucha maison peut être une bonne option

Quels critères pour choisir un kombucha de qualité sur le marché ?

Voici quelques repères :

  • Une transparence sur les méthodes de fabrication, souvent gage de sérieux.
  • Cette boisson convient-elle aux personnes avec des troubles digestifs (ex : SII) ?

    Le kombucha peut être mal toléré chez certaines personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII), en raison de la présence de FODMAPs (sucres fermentescibles), de la caféine, ou de l’effet légèrement laxatif. Pour ces profils, il est important de tester avec prudence, en petites quantités, et de surveiller les réactions.

    En quoi le kombucha se distingue-t-il d’autres boissons fermentées comme le kéfir ou la bière sans alcool ?

    Le kombucha se distingue par :

    • Sa base : du thé sucré, alors que le kéfir utilise de l’eau sucrée ou du lait.
    • Son profil gustatif, plus acidulé et pétillant naturellement.
    • Sa teneur en antioxydants, issue du thé.
    • Contrairement à la bière sans alcool, il ne contient ni malt ni houblon, et son taux d’alcool est généralement très faible (moins de 1 %), sauf en cas de fermentation excessive.

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    • Une liste d’ingrédients courte (thé, sucre, culture, arômes naturels éventuellement).
    • La mention “non pasteurisé” si on recherche un effet probiotique (mais il doit être bien conservé).
    • Un taux de sucre modéré (moins de 5 g/100 ml si possible).
    • Une transparence sur les méthodes de fabrication, souvent gage de sérieux.

    Cette boisson convient-elle aux personnes avec des troubles digestifs (ex : SII) ?

    Le kombucha peut être mal toléré chez certaines personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SII), en raison de la présence de FODMAPs (sucres fermentescibles), de la caféine, ou de l’effet légèrement laxatif. Pour ces profils, il est important de tester avec prudence, en petites quantités, et de surveiller les réactions.

    En quoi le kombucha se distingue-t-il d’autres boissons fermentées comme le kéfir ou la bière sans alcool ?

    Le kombucha se distingue par :

    • Sa base : du thé sucré, alors que le kéfir utilise de l’eau sucrée ou du lait.
    • Son profil gustatif, plus acidulé et pétillant naturellement.
    • Sa teneur en antioxydants, issue du thé.
    • Contrairement à la bière sans alcool, il ne contient ni malt ni houblon, et son taux d’alcool est généralement très faible (moins de 1 %), sauf en cas de fermentation excessive.

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